15 avril 2007
investisseur américain VS employé suédois
Dans l'édition du journal de ce week-end, sur fond de polémique à propos des stupides parachutes dorés des grands patrons, on peut lire cette déplorable histoire qui concerne 61000 salariés de la société suédoise Ericsson.
Un programme de bonus a été proposé par la direction et prévoit de distribuer aux employés 42,3 millions d'actions dans lesquelles ils peuvent investir jusqu'à 7,5% de leur salaire brut. Au bout de trois ans, ils reçoivent ainsi autant de titres gratuits. Bref, une prime moyenne de 5%. Une manière de remotiver les troupes et surtout de partager avec elles la valeur qu'ils ont contribué à produire.
Alors oui mais en fait, non. Mercredi, lors de l'assemblée générale des actionnaires, un groupe d'actionnaires principalement américains, contrôlant 11,5% du capital, ont profité de la législation suédoise pour annuler ce plan, purement et simplement. 0%, c'est la prime que les salariés recevront au final. Dans le genre, je suis riche, amerloque, et je vais à l'autre bout de la terre pour casser les pieds à quelques milliers de personnes. Article 22: chacun fait ce qu'il veut, Article 23: tant que ça reste chez soi.
Bref, la conclusion de tout ça, c'est que ça m'énerve, qu'on ne sait rien y faire, sauf peut-être le secrétaire d'Etat (suèdois) au ministère de la Justice qui étudie la possibilité de modifier la législation en question. Celle-ci stipule pour l'instant l'adoption des décisions par 90% des voix.
Source: le monde, vendredi.
Pour ceux qui ne savent pas: Un parachute en or (ou golden parachute) est un terme à la mode en ce moment. Il s'agit d'une clause contractuelle entre un dirigeant d'une société anonyme et l'entreprise qui l'emploie et qui fixe les indemnités versées lors d'une éviction suite à un licenciement, une restructuration, une fusion avec une autre société ou même lors d'un départ programmé de l'intéressé. Ces indemnités vont en complément des indemnités légales auxquelles l'intéressé peut par ailleurs prétendre. Ces indemnités de départ sont censées compenser un manque à gagner potentiel du dirigeant qui s'engage à respecter une clause de non-concurrence et à le remercier des services rendus pendant sa présence dans la société. En moyenne, elles s'élèvent à trois années de salaire pour les PDG et entre une et deux années pour la direction générale. En ces temps d'élection présidentielle française, chaque candidat y va de sa critique sur cette technique, Sarkozy prétend même vouloir l'interdire.
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