L'arme anti-spam la plus connue à l'heure actuelle sur le web est sans conteste la méthode du captcha, ces mots qui ne veulent rien dire mais qu'on nous force à recopier pour prouver que nous sommes des vrais humains avec des vrais petits doigts et un petit cerveau. Parfois, on fait appel à des armées de captchateurs.

Mais si on joignait l'utile à l'utile? Une équipe de chercheurs de l'Université Carnegie Mellon est en charge de digitaliser des vieux bouquins et manuscrits. Pour cela, ils utilisent bien sûr un logiciel de reconnaissance de charactère. Mais pour les mots indéchiffrables? On y arrive.

Ces mots sont distribués sur plusieurs sites Internet en tant que captchas! Malins comme des singes, ces vieux chercheurs! Ce sont les visiteurs qui résolvent ces reCAPTCHAS, et le résultat est renvoyé sur les serveurs de l'université.

Pour garantir que le décryptage est correct, on présente au visiteur deux mots dont le contenu de l'un est déjà connu. Si la personne tape la réponse correcte pour ce dernier, il y a de fortes chances que ce soit le cas également pour l'autre. Comme des singes, je vous dis.
De plus, le même mot inconnu est envoyé à deux personnes différentes, et seulement si la réponse est identique, elle est considérée comme correcte. L'adoption des reCAPTCHAS par des sites populaires aide ainsi à déchiffrer environ 1 millions de mots par jour.