Des chercheurs chez Hitachi ont réussi à réduire la taille de la tête de lecture/écriture d'un disque dur. Ils atteignent désormais une taille 2000 fois plus petite qu'un cheveu humain, ce qui permet de stocker 1 téraoctet (To) de données sur 2,5 cm².

Un téraoctet, pour faire simple, c'est 1000 gigaoctet (Go). Un disque dur actuel fait environ 200 Go, soit 0,2 To. Et c'est déjà une belle bête. Alors imaginez un disque de 4 To ... Oui je m'emporte pardon.

Mais des têtes plus petites, ça veut également dire plus de résistance électrique, plus de perturbations et plus de difficultés pour lire les données. Mais l'approche d'Hitachi améliore le rapport signal/bruit en utilisant des têtes GRM (Magnetoresistance Géante).

Des chercheurs reclus de la University of Southern California Information Sciences Institute ont récemment effectué un recensement exhaustif de toutes les adresses IP allouées sur Internet.

Cela n'avait plus été fait depuis 1982, époque à laquelle 315 adresses étaient allouées. A l'heure actuelle, on en dénombre 2,8 milliards.

Avec le protocole Internet version 4 (utilisé partout actuellement), les adresses sont composés de 4 nombres compris entre 0 et 255 (par exemple: 172.23.117.6). Ce qui nous fait donc 256^4 possibilités, soit un peu plus de 4 milliards. Il semble donc que plus d'un milliard et demi adresses ne soit pas encore attribuées.

John Heidemann, le big chef, explique: "un recensement de l'Internet, c'est juste ça: envoyer une sonde à chaque adresse existant sur Internet. Cela a duré 62 jours durant lesquels 3 milliards de requêtes ont été envoyées. Des requêtes sous forme de paquets ICMP (Internet Control Message Protocol)." La majorité de ces requêtes (61%), n'ont reçu aucune réponse et beaucoup d'autres ont reçu les réponses "ne pas déranger" ou "pas d'information disponible", généralement implémentées par les routeurs ou les pare-feus.

Cependant, des millions de sites ont répondu, que ce soit positivement ou négativement, ce qui a permis de dessiner la carte de l'Internet. Voir ci-dessus. Cette carte n'est pas géographique mais numérique, basée sur la structure mathématique du système d'adresse Internet (IP). Les adresses IP similaires étant regroupées. On distingue d'abord 256 gros carrés, ils représentent chacun un groupe d'adresses IP qui commencent toutes par un même nombre. Idem à l'intérieur d'un carré mais ça devient moins évident à distinguer. Les couleurs indiquent comment la machine située à cette adresse a répondu: plus c'est clair, plus on a eu de réponse. En vert les réponses positives, en rouge les réponses négatives et en jaune les mélanges des deux. En bleu, les zones non-testées car elles ne sont pas allouées publiquement.

Et à quoi ça peut bien servir? Selon Heidemann, à améliorer la sécurité de l'Internet et à mieux estimer le jour où toutes les adresses seront utilisées. D'après les experts, cela arrivera aux alentours de 2010, il sera alors temps de passer à la version 6 du protocol Internet. Les chercheurs voudraient aussi répéter régulièrement leur recensement, histoire de ne plus avoir une photo de l'Internet mais bien un film qui en montrerait l'évolution. J'ai envie de dire pourquoi pas.

L'arme anti-spam la plus connue à l'heure actuelle sur le web est sans conteste la méthode du captcha, ces mots qui ne veulent rien dire mais qu'on nous force à recopier pour prouver que nous sommes des vrais humains avec des vrais petits doigts et un petit cerveau. Parfois, on fait appel à des armées de captchateurs.

Mais si on joignait l'utile à l'utile? Une équipe de chercheurs de l'Université Carnegie Mellon est en charge de digitaliser des vieux bouquins et manuscrits. Pour cela, ils utilisent bien sûr un logiciel de reconnaissance de charactère. Mais pour les mots indéchiffrables? On y arrive.

Ces mots sont distribués sur plusieurs sites Internet en tant que captchas! Malins comme des singes, ces vieux chercheurs! Ce sont les visiteurs qui résolvent ces reCAPTCHAS, et le résultat est renvoyé sur les serveurs de l'université.

Pour garantir que le décryptage est correct, on présente au visiteur deux mots dont le contenu de l'un est déjà connu. Si la personne tape la réponse correcte pour ce dernier, il y a de fortes chances que ce soit le cas également pour l'autre. Comme des singes, je vous dis.
De plus, le même mot inconnu est envoyé à deux personnes différentes, et seulement si la réponse est identique, elle est considérée comme correcte. L'adoption des reCAPTCHAS par des sites populaires aide ainsi à déchiffrer environ 1 millions de mots par jour.

Un autre logiciel photo développé par la Carnegie Mellon University a été présenté à la SIGGRAPH cette année. Il permet de retirer un élément d'une photo et de remplacer son contenu par ... ce qui se trouvait derrière!

Le programme utilise d'abord un algorithme qui recherche parmi une gigantesque base de données de photos celle(s) qui colle(nt) avec le décor de l'image concernée. Ensuite, il essaie de faire correspondre les propriétés générales telles que les formes, les textures, les orientations, ... de manière à choisir ce qui conviendra au mieux. Par exemples, une ou deux photos d'une rivière traversant une ville. Puis le logiciel recherche cette fois les sections des photos sélectionnées qui collent au mieux et juxtapose ensuite les zones correspondantes en prenant soin de rendre discrètes les intersections.

L'étudiant James Hays et son prof Alexei Efros insistent sur le fait que le programme ne va pas bien sûr retrouver l'information cachée mais plutôt remplir la zone avec quelque chose de cohérent. On est loin également de pouvoir se tirer d'affaire avec une scène complexe comme par exemple un check-in d'aéroport avec douze valises. Par exemple.

Des chercheurs de l'Université Carnegie Mellon, avec des scientifiques du centre de recherche de la NASA en guest stars, ont mis au point un appareil robotisé qui permet d'oversizer son appareil photo numérique, et cela à moindre frais.

Oversizer, le mot vient d'être inventé, c'est vrai, on aurait pû dire overpixeller. Et non des moindres puisqu'on parle de photographies panoramiques en gigapixels, soit des milliards de pixels! Ce sont des Gigapans et ça c'est pas moi qui l'ai inventé.

Le système Gigapan utilise un trépied robotisé qui va permettre à l'appareil de prendre des centaines de photos d'un même paysage, bâtiment ou pièce. Et le logiciel développé par Carnegie Mellon est utilisé pour ré-arranger les images et les fondre de façon à n'en créer qu'une seule qui peut contenir des dizaines de milliards de pixels!

Et ce n'est pas tout, le plus intéressant reste à venir. L'Université a également créé un site web où les utilisateurs convaincus peuvent envoyer leurs images ou plus simplement explorer celles des autres. Avec possibilité de commenter les petits détails que l'on remarque en zoomant au maximum.

Créer un compte sur Gigapan, c'est 4 possibilités:
1. Explorer, chercher, parcourir tous les panoramas proposés. Chercher le détail...
2. Découvrir, partager et décrire vos propres découvertes.
3. Créer vos propres panoramas avec le robot Gigapan, avec un simple trépied et plus de patience ou encore à la main mais avec quelques crampes à la clé.
4. Partager vos images haute-résolution.


"Un GigaPan fournit tellement d'information que cela amène forcément des tas de conversations entre la personne qui propose le panorama et ceux qui vont l'explorer et découvrir de nouveaux détails." Une communauté est en train de se former, plus de 500 photos sont déjà proposées et parfois tout près de chez nous.

Sony vient d’annoncer la deuxième version de son eReader, ce livre électronique équipé d'un écran eInk. Cette technologie d’encre électronique lui permet d’être aussi lisible et confortable qu’une feuille de papier classique et a l’avantage de ne pas nécessiter de rafraîchissement ni de rétroéclairage. Et puisque l'écran (800x600, 8 niveaux de gris) n'est solliscité que lors du chargement de la page, il ne consomme qu'à ce moment précis et plus après. L'autonomie annoncée est de 7 500 pages avec une seule charge de batterie. Le nouveau PRS-505 offre 2 emplacements pour des cartes mémoire SD et Memory Stick Duo et dispose aussi d’une mémoire interne qui lui permet de recevoir jusqu’à 160 livres électroniques. Comme Apple et iTunes, Sony dispose du CONNECT™ eBooks Store qui propose déjà plus de 20 000 titres à l’achat mais il est bien sûr possible de charger ses propres documents. Prix conseillée: 300 dollars livré avec 100 livres électroniques.

L'Université de Washington a mis au point PanImages, un vrai outil de recherche d'images multi-langages.

"Les images sont universelles, mais la recherche d'image ne l'est pas", souligne le professeur Oren Etzioni qui a bien fait de faire informatique et pas poésie.

Les moteurs de recherche classiques recherchent des images en indexant leur titre et le texte aux alentours. C'est simple mais ça limite la recherche à une seule langue.

PanImages traduit automatiquement le mot cherché dans 300 langues, suggère quelques mots clés qui peuvent lui être associés, et retourne des images de Google et Flickr. Que demander de plus ?

L'exemple d'Etzioni est saisissant et nous confirme dans l'idée qu'il a décidément bien fait de choisir l'informatique. Lorsqu'un sud-africain recherche une photo de frigo, il tape habituellement ifriji, le mot zoulou pour dire frigo. Bon, très bien, et il reçoit deux résultats maximum. Maintenant s'il tape ifriji dans PanImages, il s'en ramasse un demi-million dans la tronche.

"Nous voulons servir tous les gens qui ne parlent pas une langue majeure", précise l'informaticien philanthrope. "Et tout le monde peut y trouver une utilité, notamment parce que des mots simples peuvent avoir plusieurs significations dans plusieurs langues". Par exemple le mot "spring" peut vous retourner des photos de ressorts ou de filles en jupette au début du printemps. Avec PanImages, vous pouvez faire la distinction en choisissant la traduction puis le sens souhaité.

Le site utilise plus de 350 dictionnaires en ligne avec interface machine, un algorithme pour vérifier la précision des résultats et compile les résultats dans une matrice qui permet la traduction.